Et si la morale catholique expliquait en partie la pédocriminalité au sein de l’Église ?

Publié le 20/10/2018

L’Église catholique revendique depuis ses origines le monopole de la morale. Elle seule serait capable de dire ce qui est bien et ce qui est mal. Et l'histoire est là pour nous rappeler à quel point ce fut désastreux.

L’Église a condamné la République, les vaccins, l'héliocentrisme etc. Sur ces points elle a mis de l'eau dans son vin. Mais il y a un domaine où elle n'a pas reculé : sa prétention à régenter notre sexualité.

Gérer ce qui se passe dans nos lits est une véritable passion pour l’Église. Dans le catéchisme officiel de l’Église catholique il y a un chapitre nommé « la vocation à la chasteté » qui répertorie tous les «péchés» sexuels.

Le GROS problème de cette énumération c'est qu'elle liste sans hiérarchie des actes qui n'ont rien à voir.
La luxure est présentée comme « moralement désordonnée ». La masturbation est décrite comme « un acte intrinsèquement et gravement désordonné ».
La fornication est décrite comme « gravement contraire à la dignité des personnes » Pour l'homosexualité c'est : « intrinsèquement désordonnés », « contraire à la loi naturelle ».

Et voilà pour le viol : "atteinte à la justice et à la charité », « Le viol blesse profondément le droit de chacun au respect », « acte intrinsèquement mauvais ».
Le viol côtoie la masturbation, l'homosexualité, la luxure ou la fornication. En se basant juste sur les descriptions sommaires il est absolument impossible de distinguer ce qui est grave de ce qui est anodin.

Si tout se vaut, si tout est grave alors plus rien ne l'est. Dire que le viol est aussi grave que la masturbation c'est nier l'horreur de cet acte, c'est donner un blanc-seing aux prêtres pour commettre ce crime.