57-25 : […] Et nous avons fait descendre le fer, dans lequel se trouvent une force redoutable et des avantages pour les hommes […]
Selon les concordistes, un miracle nous serait annoncé dans le Coran. Il y serait révélé que le fer vient du ciel dans les météorites. Un fait qui n’aurait été confirmé que récemment par la science et que personne n’aurait pu connaître à l’époque de la rédaction du Coran.
Voici donc cette révélation :
57-25 : « […] Et nous avons fait descendre le fer, dans lequel se trouvent une force redoutable et des avantages pour les hommes […] »
Mais ce n’est pas la seule chose qu’il a fait descendre :
39-6 : « Il vous a créés d’une personne unique et a tiré d’elle son épouse. Et il a fait descendre pour vous huit couples de bestiaux. […] »
Des bestiaux sont donc également « descendus »…
Imaginez la terrifiante « descente » pour les vaches, chameaux et autres, largués du ciel à 75 000 Km/h par paquets de deux sur des météorites…
On comprend ici que « descendre » n’est bien sûr qu’une façon poétique de dire qu’une chose a été donnée par Dieu. Mais soyons compréhensifs : faisons au verset 57-25 la généreuse concession de croire qu’il dit bien que le fer vient du ciel, et donc d’accepter qu’une pluie de vaches et de chameaux est tout à fait possible.
Dans le même élan de compassion, oublions au passage qu’il n’est d’ailleurs même pas question de météorites dans le Coran. Mais toujours pour ne pas vexer les concordistes, doit-on en plus oublier que d’autres savaient, eux, depuis bien longtemps et aux quatre coins du monde, que les météorites peuvent contenir du fer exploitable ?
Au Groenland, trois météorites parmi les plus massives jamais trouvées (estimée à 36 t pour la plus grosse), ont servi à l’approvisionnement en fer des esquimaux pendant des générations.
En Amérique, les indiens aztèques, mayas et incas ont utilisé le fer météorique. Cela était également connu des Grecs, des Romains, des Sumériens, des Hittites et des Chinois.
De plus, une dague sumérienne en fer de météorite remonte à 4000 ans avant J.C. En Egypte, vers 4000 av. J.C., les médecins ont déjà recours à des substances minérales : la chaux, le cuivre, l’oxyde de cuivre et de fer, le lapis-lazuli réduit en poudre, le sel, l’ocre jaune pour les brûlures, le sulfure d’arsenic et bien d’autres.
Dans la vallée des rois et d’autres sites égyptiens, on a découvert de nombreux objets en fer forgé, couteaux, fer de lance dans les tombeaux des rois. Avec des datations et les inscriptions / peintures sur les murs des tombes, les chercheurs démontrent que ces outils de fer remontent à environ 3000 av. J.C.
C’est près de 4000 ans, 40 siècles, avant le Coran. Alors que la technologie de fonte du fer à partir d’hématite retrouvée dans le sol n’existait pas encore, et pendant plus de 2000 ans, les Egyptiens forgeaient des armes en fer de météorite qu’il est facile de reconnaître grâce à des tests chimiques qui montrent une forte teneur en nickel (25%).
Près de 4000 ans avant qu’Allah ne révèle ce « miracle » dans le Coran, on savait en Egypte que les météorites venant du ciel contenaient du fer.
Les hiéroglyphes égyptiens pour décrire le fer de météorite se prononcent « baa en pet », « métal du ciel », considéré comme don de Dieu, des milliers d’années avant notre époque. Ceci est bien connu des égyptologues et documenté dans nombre d’ouvrages d’égyptien hiéroglyphique, comme « An Egyptian Hieroglyphic Dictionary », entre autres.
Pas de révélation donc, pour au moins quatre raisons :