La Récente (et hypocrite) Passion de l’Église Pour la Défense des Droits des Enfants et de leur Filiation.

Publié le 06/02/2018

Depuis des années l’Église lutte contre l'adoption par les couples de même sexe ainsi que contre les techniques de procréation médicalement assistée. A chaque fois le même argument est utilisé : il faut protéger les droits des enfants. Il faut protéger leur filiation.

Entre la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 80, l’Église catholique espagnole a volé 300 000 enfants.
Pour bien réaliser ce que ça représente, 300 000 enfants, c'est plus d'habitant que compte la ville de Nantes.

La méthode était bien rodée. Juste après l’accouchement les bonnes sœurs venaient annoncer à la famille que le nourisson était malheureusement décédé. Les familles ciblées étaient toujours les mêmes, des femmes seules, des familles de gauche et des pauvres.
Les religieuses remettaient un cercueil vide scellé pour l'enterrement. L'enfant, lui, était envoyé dans un orphelinat catholique. Des parents qui ne pouvaient pas avoir d'enfant venaient les adopter contre de (très) grosses sommes d'argent.

L'adoption n'était pas que locale. L’Église a très vite compris l’intérêt de chercher de riches acquéreurs étrangers.
Aux parents désireux d'adopter, les religieux expliuaient que ces enfants avaient été abandonnés.

L'Espagne ne fut pas la seule à être touchée par cette pratique. En Irlande et en Australie, l’Église a mis en place un véritable système esclavagiste contre les femmes seules, dont de très nombreuses femmes violées, présentées comme de mœurs légères par l'institution catholique. Les enfants de ces femmes aussi étaient volés par l’Église avant d'être placés dans des orphelinats. Souvent avec, au bout, une adoption contre de grosses sommes d'argents.

Traités comme des «enfants du péché», ces jeunes étaient maltraités, mal nourris, mal soignés. Beaucoup vont mourir très jeunes. Et même dans la mort l’Église a continué de les mépriser, leur refusant une sépulture individuelle. Les cadavres d'enfants étaient balancés dans une fosse commune. Rien que dans l’orphelinat de Tuam, en Irlande, on a retrouvé 800 cadavres d'enfants dans la fosse commune.

Durant la colonisation, l’Église belge a mis en place, conjointement avec les autorités, l'enlèvement à très grande échelle des enfants métis. Vus comme un danger pour la stabilité des colonies ces enfants étaient arrachés à leur mère pour être placés dans des établissements catholiques.
En tout c'est plus de 20 000 enfants qui sont concernés.

Soyons clair : l’Église se moque TOTALEMENT des droits des enfants et de la filiation.

Si elle parle aujourd'hui de cela c'est uniquement pour deux raisons :
1) Par homophobie.
2) Car elle veut contrôler le corps et la sexualité des femmes.