21-33 : C’est Lui qui a créé la nuit et le jour, le Soleil et la Lune, chacun évoluant sur une orbite propre.
Dès l’antiquité (environ VIe siècles av. J.C.), les pythagoriciens grecs parlaient des orbites des planètes autour d’une Terre ronde. Après le géocentrisme d’Aristote, vient la théorie des épicycles généralement attribuée à Hipparque, au IIe siècle av. J.C.).
Les planètes tournent sur des roues appelées épicycles. Ceux-ci tournent eux-mêmes sur une autre roue (appelée déférent) dont le centre est la Terre.
La rotation simultanée des deux permettait d’obtenir un mouvement complexe, éventuellement rétrograde, et d’expliquer celui des planètes et de la Lune.
On préservait en grande partie les présupposés philosophiques de l’époque : les mouvements des astres sont circulaires, centrés sur la Terre et de vitesse uniforme.
Déjà, quelques précurseurs comme Aristarque de Samos, vers -280, envisageaient le mouvement de la Terre autour du Soleil.
Ptolémée, au IIe siècle, marque le sommet de l’évolution de la science astronomique de l’antiquité. Après lui, il y aura encore des « commentateurs », parfois intéressants, comme Théon d’Alexandrie, mais aucune théorie nouvelle ne le remettra en question avant la Renaissance.
Ptolémée perfectionne la théorie des épicycles, effectue un travail d’observations, de calculs et de compilation de résultats antérieurs, laissant un œuvre en 13 volumes sur l’astronomie appelée la Grande Syntaxe. Diffusée sous le nom d’Almageste, cette œuvre aura une influence considérable sur l’astronomie des siècles suivants. Elle décrit notamment en détail les mouvements des planètes dans le modèle géocentrique.
Afin de mieux rendre compte des observations, Ptolémée va modifier légèrement le modèle antérieur en introduisant la notion de point équant.
L’équant est un point excentré duquel on voit la planète décrire une trajectoire avec une vitesse angulaire constante. Sous Aristote, ce point était confondu avec la Terre.
Il introduit également l’excentrique, un épicycle inversé sur lequel tourne le centre du déférent. La Terre se trouve, elle, au symétrique de l’équant par rapport au centre de l’excentrique.
Ce modèle qui permet de mieux considérer les variations de vitesses des planètes, ne place donc plus la Terre en son centre mais un point « imaginaire » ne correspondant à l’emplacement d’aucun objet céleste.
Grâce à cette nouvelle conception, Ptolémée obtient un accord bien meilleur avec les mesures les plus précises. L’élaboration de ce système consititue un progrès capital dans l’astronomie antique. En décomposant les mouvements complexes des astres en cercles parcourus par ceux-ci à vitesse constante, on rend possible la confection de tables astronomiques très précises et très fiables.
Ces tables permettront, par exemple, les premiers calculs d’éclipse solaire. Dès lors, la théorie géocentrique, fût-elle fausse, fonctionne. Bien plus tard, d’autres, comme Nasir ad-Din at-Tusi au XIVe siècle, affinent la théorie de Ptolémée.
Il faudra attendre le XVIe siècle pour voir Copernic, puis Galilée et Kepler démontrer l’héliocentrisme : la Terre tourne autour du Soleil comme les autres planètes.
Pas de révélation donc dans ce verset du Coran :
21-33 : « C’est Lui qui a créé la nuit et le jour, le Soleil et la Lune, chacun évoluant sur une orbite propre. »
On comprend ici clairement que les rédacteurs du Coran ignoraient l’orbite de la Terre, ils voyaient le Soleil et la Lune se déplacer dans le ciel, d’où leur croyance que la Terre était un point fixe (géocentrisme). Non seulement le Coran ne révèle rien, mais recopie vaguement la théorie alors admise par les savants.
Mohammed rencontrait de nombreuses personnes instruites, comme Harith Ibn Kalada, l’un de ses compagnons selon la sunna, qui était diplômé de l’école de Jundishapur, où il apprit la médecine grecque, Galien, Hippocrate, Aristote. Il n’y a donc rien de miraculeux à ce que le Coran fasse une allusion (cependant sommaire et approximative) au géocentrisme, aujourd’hui erroné, hérité de l’antiquité grecque, alors connu et largement répandu depuis des siècles.
S36-V37,38 qui affirme qu'à la tombée de la nuit le Soleil court se cacher dans son gîte:
"Et une preuve pour eux est la nuit. Nous en écorchons le jour et ils sont alors dans les ténèbres.
et le soleil court vers un gîte qui lui est assigné; telle est la détermination du Tout-Puissant, de l'Omniscient."
Ou encore S18-V86 qui ignore que si il fait nuit ici alors il fait jour ailleurs, nous explique que le soir venu le Soleil se couche dans une source boueuse:
"Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse, [...]"
En français "trouver que" signifie "avoir l'impression que, penser que..." aussi bien que "constater que".
Les fondamentalistes jouent sur cette ambiguïté pour distiller un énième mensonge.
S18-V86 ne parlerait que d'une impression qu'aurait eu Dhu-l-Qarnayn, il aurait cru, mais à tort, voir le Soleil se coucher dans une source boueuse, ou même directement dans l'eau de la mer, selon d'autres interprétations.
Mais comme on peut le voir dans le texte original du Coran en arabe, avec cette traduction mot à mot fournie par l'arabic corpus: wajadahā - he found it - 3rd person masculine singular perfect verb + 3rd person feminine singular object pronoun "ها".
C'est donc bien "il le trouva", et non "il trouva que" comme des traductions équivoques le laissent entendre.
Au vu de ces révélations miraculeuses, on se demande pourquoi les grecs de l'antiquité ont perdu leur temps à élaborer leurs savantes observations, calculs et théories.
La réponse lumineuse nous est heureusement révélée par Harun Yahya qui en conclut que Dieu a créé le cerveau pour punir les mécréants en les faisant cogiter pour rien.
En effet, le mot cerveau n'est pas mentionné dans le Coran.